2 jours au Parc régional de la Forêt Ouareau

Au mois d’août, j’ai eu la chance de faire une longue randonnée de deux jours dans le Parc régional de la Forêt Ouareau. C’était la première fois que j’y mettais les pieds. En fait, c’était mon baptême des parcs régionaux, moi qui ai passé mon enfance à parcourir les SÉPAQ.
L’envie de faire une longue randonnée cet été me trottait dans la tête depuis un petit bout. J’ai choisi de concrétiser cette aventure dans le Parc régional de la Forêt Ouareau pour deux raisons : 1) le parc est situé à seulement 1h30 de Montréal et 2) cette destination revenait souvent dans les suggestions pour s’initier à la longue randonnée.
Ma dernière longue randonnée remontant déjà à 2016, je voulais m’y remettre tout en douceur. Mon frère, Mathieu, s’est joint à moi pour ces deux jours.

Voir aussi :
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JOUR 1
De l’accueil au refuge du Corbeau
Après avoir pris nos photos inaugurales devant le panneau « Départ des sentiers », nous commençons à marcher vers 12h30. Dès que nous entrons dans les bois, l’odeur des racines, des feuilles et de la terre emplit nos narines. J’étais bien contente de constater qu’il n’y avait pas trop de bibittes!
Nous empruntons d’abord le Sentier national, pour ensuite continuer sur le Sentier jaune. Nous ne croisons personne sur le Sentier jaune, contrairement au Sentier national qui est un peu plus populaire. Deux heures après le départ, nous nous arrêtons au refuge de la Loutre pour une pause dîner bien méritée. Le refuge est petit, comme un nid au sein de la forêt.
Après la pause, nous marchons une heure pour arriver au refuge du Corbeau. Je suis ravie en découvrant le lieu qui sera notre maison jusqu’au lendemain. Le refuge est composé de quatre lits, d’une table et d’un poêle à bois et un merveilleux lac se situe juste en face.

La Boucle du Lac Corbeau
Mon frère et moi délestons nos sacs de l’équipement en surplus, tels que les sacs de couchage, que nous laissons dans le refuge. Nous continuons vers la Boucle du Lac Corbeau. La montée est raide et exigeante, du moins pour moi. Mon frère, qui est en super forme, ne semble pas trop fatigué.

Le premier point de vue est le plus beau, avec une vue dégagée sur le lac. C’est un bel endroit pour tout simplement profiter de la nature ou se faire un petit pique-nique. Le site du deuxième point de vue est plus large et permet aussi de s’y arrêter pour un moment.
La vraie vie
De retour au refuge, nous préparons le souper et nous pompons notre eau. Pendant que le sachet de nourriture se réhydrate, mon frère essaie sa nouvelle bébelle, une pierre silex pour partir un feu. Je l’essaie, mon paquet d’écorces fait de la boucane et des étincelles, mais j’espère ne pas me perdre en forêt de si tôt! J’aime ce rythme de vie tranquille. J’ai vraiment l’impression d’être autonome, en pleine nature. Nous finissons la soirée avec un feu, une tasse de thé et un sac de chips au ketchup – je n’aurais pas pu m’en passer!


Je me dis que ça, c’est la vraie vie. Profiter de la nature, avec une bonne tasse de thé chaude, à contempler la beauté des flammes. Nous sommes chanceux, il fait chaud cette soirée-là. Le ciel dévoile son tapis d’étoiles. Je me tortille sur ma chaise pour les regarder. Oh, une étoile filante!
JOUR 2
Du refuge du Corbeau à l’accueil
Après un petit-déjeuner (gruau et chocolat chaud) devant le lac, je me filtre de l’eau pour la journée et remballe mon matériel dans mon sac. Le sentier nous attend!

Nous avons décidé de suivre le Sentier national jusqu’au refuge Pelletier, pour ensuite prendre le Sentier B, pour un total de 7 km. Je suis motivée, mais cette deuxième journée de randonnée me rentre vite dans le corps, qui est raqué de la veille. Nous ne croisons presque personne pour la première étape de notre trajet. Le sentier est magnifique, comme hier. Comme il s’agit d’un des sentiers les plus éloignés de l’accueil, je me sens vraiment perdue en plein milieu du bois. Surtout quand la végétation sur le sentier m’arrive à la taille. Parfois, j’ai plus l’impression de nager dans le feuillage que de marcher. Le sentier disparaît sous le couvert des feuilles, mais les balises sont toujours là pour bien nous guider.

Nous ne nous arrêtons qu’une fois, pour une pause pipi dans la forêt. D’ailleurs, il est important de respecter le Sans Trace pour prendre soin de nos espaces naturels. Je vous invite à lire plus là-dessus, si vous n’êtes pas déjà familier avec le principe. Nous passons devant le refuge Pelletier, lui aussi situé en face d’un lac. Mais je préfère encore le petit coin de paradis qu’est le refuge du Corbeau.
De là, nous cheminons sur le Sentier B, où nous recommençons à croiser plus de gens. Déjà le chemin du retour. Nous avons marché quatre heures du refuge du Corbeau à l’accueil, sans nous arrêter.

Cette longue randonnée sur deux jours aura été une excellente expérience pour me remettre dans le bain. J’ai déjà hâte à l’été prochain : la traversée de Charlevoix me fait de l’œil depuis un bout de temps…
Cette pause-nature aura été courte, mais elle m’aura permis de me ressourcer. Le Parc régional de la Forêt Ouareau est sans contredis un bel endroit à découvrir!
INFORMATIONS PRATIQUES :
Site web du Parc régional de la Forêt Ouareau
Notre itinéraire :
- De l’accueil au refuge du Corbeau, par le Sentier national + Sentier jaune :
3h / 5,4 km - Boucle du Lac du Corbeau :
2h25 / 4,6 km - Du refuge du Corbeau à l’accueil, par le Sentier national + Sentier B = 4h / 7 km
Distance de Montréal : 1h30
Tarif : 100$ pour l’exclusivité du refuge du Corbeau (COVID oblige) (les frais d’entrée du parc sont inclus dans la location). Possibilité de séjour en tente.
Les photos sont magnifiques!! Bel article 😀
Merci 🙂